Au verso du flyer distribué par le comité Ma Place, six bulles contiennent les promesses des partisans du parking souterrain. Sous forme de slogans prétendument pertinents, ils se révèlent pourtant trompeurs ou carrément faux quand on les analyse de près. Face à tant de promesses vaines, mieux vaut voter NON le 19 mai.
« Parking financé par des fonds privés »
Les partisans nous annoncent un Partenariat Privé Public (PPP), avec un mystérieux partenaire prêt à avancer des millions de francs. Mais dans l’expression PPP, il y a le mot « Public » : le parking souterrain serait également financé par les Veveysannes et les Veveysans. Ce serait donc notre argent qui serait dépensé. Comment ? En perdant les revenus des centaines de places de stationnement qui constituent actuellement des recettes pour la Ville. En l’état, la Place du Marché rapporte de l’argent à la communauté. L’exemple d’Yverdon montre que pour assurer au partenaire privé la rentabilité qu’il souhaite, le partenaire public doit largement ouvrir les cordons de sa bourse, voir notre article à ce propos.
Si Marti trouve que c’est rentable à Yverdon, c’est parce que la Commune paie 23% des coûts de construction, et sans redevance pour le droit de superficie ! Et si Vinci ne trouvait pas le parking d’Entre-Deux-Ville assez rentable, c’est que la convention pour ce parking prévoyait que le partenaire privé assumerait tous les coûts de construction proprement dits (y compris l’aménagement de surface), et payerait une redevance en faveur de la Commune, voir notre comparatif des conventions.
Comme partenaire privé qui financerait le parking souterrain aurait besoin que ce dernier soit rentable, il aurait intérêt à ce que le parking souterrain de la Place du Marché soit plein aussi souvent que possible et ferait tout pour y attirer les voitures, jusqu’à peut-être exiger la maîtrise d’autres parkings de la ville, comme le parking du Panorama. Ou encore, il pourrait exiger une augmentation du coût des places de stationnement publiques en surface (Quai Perdonnet, Quartier Plan-Dessous, Rue du Simplon, etc.) pour que son parking ne soit pas concurrencé par des tarifs plus bas. Il est donc certain que les Veveysannes et Veveysans passeront à la caisse d’une manière ou d’une autre, contrairement à ce que prétendent les initiants.
Alors, les initiants prennent-ils les Veveysannes et les Veveysans pour des cruches, ou bien ?
