Alors qu’on parle d’urgence climatique, l’initiative « ma place » propose un aménagement sur dalle « créatif et modulable » avec des arbres en pots. Le projet prévu « D’amour et d’eau fraîche » propose à l’inverse la plantation de 50 nouveaux arbres en pleine terre tout en offrant un dégagement piéton de la Grenette vers le lac.
Si tous les arbres nécessitent un arrosage artificiel à leur plantation, les arbres en pleine terre sont autonomes après trois ans, alors que des arbres en pot ou plantés dans une dalle devront être arrosés toute leur courte vie. Courte car ils seront moins résistants que les grands arbres bien enracinés. Plus les solutions en dalle se voudront performantes, plus elles seront coûteuses, pour ne jamais atteindre la qualité des plantations en pleine terre.
Encore en lien avec le cycle de l’eau, un dalle est imperméable, alors qu’une place sur un sol naturel peut permettre l’infiltration d’eau, utile à toute la végétation alentours, à la vie souterraine et à l’absorption des pluies.
Le rôle des arbres en ville ne se limite pas à faire vivre le sous-sol et faire de l’ombre. Par exemple, l’oxygène qu’ils produisent réduit la présence des gaz polluants, leur effet positif sur le taux d’humidité diminue les problèmes respiratoires, leurs feuilles participent à la filtration des particules fines, leur évaporation rafraîchit l’air.
Pour se donner une idée, la place de jeux du Panorama est sur une dalle de parking alors qu’en aval, on peut admirer et profiter de l’ombre de magnifiques arbres en pleine terre. La place Robin offre un généreux espace libre pour le sport et le jeux, tout en bénéficiant de la présence rafraîchissante de grands arbres. Nous avons d’autres exemples parlants qui sont le parc Doret et le jardin du Rivage, qui attirent les foules dès les premiers rayons de soleil. Naturellement, nous nous dirigeons là où il y a des arbres. La question de la taille des arbres n’est donc pas à prendre à la légère: en plus de son effet sur l’environnement, elle est d’une importance sociale.